PHILOSOPHIE DES FUTURS

FRIEDRICH WILHELM NIETZSCHE

L'antidote du ressentiment: oser mettre cap sur le large

Notre relation au temps fait écho à notre engagement au monde, tant elle est liée à notre capacité de vivre dans la joie ou au contraire dans la crainte de l’existence ou encore dans l’espoir d’un lendemain meilleur. 

Si certains restent prisonniers du poids du passé, de la lourdeur de l’histoire jusqu’à s’empêcher d’apercevoir toute promesse d’avenir dans le présent, d’autres osent mettre le cap sur le large

Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900)

Dans son ouvrage Par-delà bien et mal (Paris, Gallimard,1971)Friedrich Wilhelm Nietzsche ouvre la voie vers l’avenir au-delà de la morale.

 » Nous cinglons tout droit au-delà de la morale, nous étouffons, nous écrasons peut-être du même coup ce qui nous reste de moralité en osant mettre cap sur le large. » 

 

 

Philippe Granarolo est professeur de Chaire Supérieure. Né à Toulon en 1947, il est agrégé de philosophie et Docteur d’Etat ès-Lettres.

 

 

 

Dans le livre, Philippe Granarolo démontre que Friedrich Wilhelm Nietzsche est le premier des futurologues, tant il a été préoccupé
par l’avenir. 

LITTERATURE DES FUTURS

ANDRE BRETON

Les signaux faibles, autant d'indices de futurs possibles

« Je n’ai pas connu d’homme qui ait une plus grande capacité d’amour. Un plus grand pouvoir d’aimer la grandeur de la vie et l’on ne comprend rien à ses haines, si l’on ne sait pas qu’il s’agissait pour lui de protéger la qualité même de son amour de la vie, du merveilleux de la vie. Breton aimait comme un cœur bat. Il était l’amant de l’amour dans un monde qui croit à la prostitution. C’est là son signe », Marcel Duchamp71.

Déclaration de 1966 citée dans P. Audoin
Les Surréalistes, Le Seuil, 1973, p. 19

André Breton ( 1896-1966) photographie Henri Manuel en 1927.

Comment dépasser les horreurs vécues pendant la Première Guerre Mondiale et se porter vers le monde avec amour et joie  ?
Sa quête d’un esprit libre pour qui il ne serait question de se soumettre le guide vers Nadja. « J’ai vu ses yeux de fougère s’ouvrir le matin sur un monde où les battements d’ailes de l’espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur et, sur ce monde, je n’avais vu encore que des yeux se fermer ». 

On retrouve à travers les signaux adressés par Nadja, l’appel du grand large de Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900) l’océan ouvert sur tous les futurs désirables, souhaitables ou plus simplement possibles. 

 

Né à Tinchebray, dans l’Orne, en 1896, fonde en 1924 le Surréalisme.
Il meurt à Paris en 1966. 

 

 

Oeuvres principales : Manifeste du Surréalisme, Second Manifeste du Surréalisme, Les Pas perdus, Les vases communicants, L’amour fou, Anthologie de l’humour noir, Arcane 17.